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Sportif de haut niveau ou progrès scientifiques

Le 16/04/2010

Le sport de haut niveau est il encore du sport ou une affaire mercantile où règne l'argent et la recherche du profit, le sportif devenant ainsi un otage des requins qui gravitent autour.

Pour illustrer mon propos je m'appuierai sur le cyclisme, où les scandales se sont succédés ces dernières années, mais je ne pense pas qu'il s'agisse du seul sport où la tricherie, car il faut bien l'appeler ainsi, est en quelque sorte une institution, malgré les efforts entrepris pour la combattre.

La passion du vélo m'est venue de mes parents et plus particulièrement de mon père, qui pour rien au monde n'aurait manqué la retransmission d'une étape. Je me souviens encore du temps où le poste de radio devenait l'attention de tous les instants. Avant l'arrivée de la télévision, le tour de France était commenté en direct par des reporters qui nous faisaient vibrer aux exploits de ces « géants » de la route. L'arrivée de la télévision et la retransmission en direct des étapes, a largement contribué à l'engouement populaire, le Tour de France devenant l'endroit où il fallait se montrer. Les sponsors sont venus progressivement avec des moyens considérables financer des équipes avec bien entendu une attente importante d'un retour sur investissement. La culture du résultat était née, il fallait « montrer le maillot », gagner et donner une image positive de l'investisseur.

Progressivement, les coureurs sont devenus des supports publicitaires, il n'est que de regarder aujourd'hui les maillots ou chaque centimètre carré est sponsorisé. Tout ceci impose une obligation du résultat d'autant que l'avenir ou la pérennité de l'équipe en dépend. La notoriété d'une équipe, influe sur la décision des organisateurs quant à la participation à des épreuves à la renommée mondiale, bénéficiant d'une très importante couverture médiatique, en particulier télévisuelle.

Les moyens financiers engagés dans une équipe cycliste doivent être rentabilisés. Il s'agit de donner une image « de gagnant » de l'entreprise au travers du sport. Cette couverture publicitaire est donc une aubaine pour se faire connaître. Malheureusement, cette vision idyllique à une partie très noire et certains sportifs, encouragés plus ou moins ouvertement par leur entourage, utilisent alors des moyens illégaux pour améliorer les performances, ce qui n'est pas sans risque pour leur santé.

Le premier drame que j'ai en mémoire est la mort de Tom Simpson le 13 juillet 1967 sur les pentes du Mont Ventoux. Même si à cette époque, les sponsors étaient sans doute moins actifs que de nos jours, le résultat, la notoriété et le profit personnel donnait déjà lieu à des comportements pour le moins condamnables. Pour ma part, c'est à cette époque que j'ai entendu parler pour la première fois du « dopage », mais comme la plupart d'entre nous, je pensais que c'était un acte isolé, une exception en quelque sorte. Très naïvement, j'imaginais que seules les qualités sportives intrinsèques entraient en ligne de compte et que cétait le « meilleur » qui gagnait.

Je restais donc fidèle, à mon poste de radio, puis à la télévision pour vivre en direct les exploits de ces sportifs qui nous faisaient tant rêver et auxquels on s'identifiait.

L'été 1998, fut un véritable cauchemar avec la mise en cause d'une équipe cycliste, au sein de laquelle le dopage était institutionnalisé et médicalisé sous la houlette du directeur sportif. Cette équipe, essentiellement française, trustait les victoires grâce en grande partie à cette tricherie, certains coureurs adoptant un comportement mélo dramatiques devant les caméras, jurant les grands dieux qu'ils n'avaient jamais utilisés de produits interdits, ou alors à « l'insu de leur plein gré ». On se serait cru dans une cour d'école, avec des enfants pris sur le fait et niant l'évidence.

Cette affaire, qui failli tout de même mettre en cause l'existence même de cette prestigieuse épreuve eut un retentissement médiatique sans précédent dans le monde sportif. D'autres équipes furent mises en cause et certains coureurs de renommée mondiale trouvèrent le moyen de s'offusquer des contrôles réalisés et de cette mise en cause.

Depuis cet événement majeur pour le sport cycliste, les moyens de lutte se sont progressivement développés, mais quelque part son image s'est considérablement ternie et il est difficile aujourd'hui de vibrer tant certains exploits semblent dépasser largement les limites normales des capacités humaines. Pour ma part le ressort est cassé et je ne pense pas changer d'avis de si tôt. Parfois je regarde avec étonnement l'éclosion d'un champion, jusque là coureur moyen, au service d'un leader, qui devient brusquement un champion capable de tous les exploits... Comprenne qui voudra ou qui pourra !!!

Des scandales ponctuels émaillent encore la vie de ce sport où on constate une course effrénée entre les tricheurs à la recherche des moyens pour contourner la réglementation, aidés en cela par des « docteurs mabuses » et les instances de lutte qui semblent avoir toujours une longueur de retard, même si des progrès considérables ont été accomplis. De même, les dirigeants du cyclisme international ne semblent pas non plus être particulièrement pressés d'y mettre les moyens nécessaires.

Le dopage ne se limite bien entendu pas au cyclisme. L'histoire est riche en scandales qui ont concerné tous les sports. Mais la prise de substances variées, dans le but d'accroître les performances est également une pratique de plus en plus courante dans le milieu étudiant ou professionnel. On parle alors de « conduite dopante ».

Outre les comportements individuels, le sport collectif est également concerné par cette conduite condamnable. Il n'est que de se rappeler le scandale qui a éclaboussé le football italien où évoluaient d'ailleurs nos meilleurs joueurs, dont certains champions du monde...

Enfin, du temps de la guerre froide, le sport était aussi un moyen de propagande, de montrer sa suprématie. A cette époque, certains pays du bloc de l'Est n'hésitent pas à mettre au point un vaste programme de dopage de ses sportifs. Les injections de testostérone et d'anabolisants sont alors une pratique courante, voire systématique, y compris chez des enfants.

Les États Unis, ne sont bien entendu pas en reste et ont également utilisé ces méthodes à tel point que le Comité olympique américain a reconnu que depuis les années 80, 24 athlètes ont gagné des médailles olympiques après un contrôle positif laissé sans suite.

Je pourrais continuer ainsi cette litanie évocatice, mais il faut bien faire la part des choses et laisser un peu de place au mystère.

Cette gloire éphémère, acquise grâce à l'utilisation de moyens illégaux n'est certainement pas sans contrepartie. Certains sportifs devenus très rapidement des sortes de surhommes ont très vite disparu de la scène, soit parce qu'ils ont pris conscience de leur comportement à risque, soit parce qu'ils n'avaient malgré tout pas les moyens physiques pour continuer dans cette voie.

En effet le dopage, met en danger la santé du dopé. Plusieurs coureurs cyclistes qui ont avoué avoir pris de l'EPO, ont raconté que leur soigneur les réveillait la nuit pour leur faire faire de l'exercice. L'objectif est d'éviter un arrêt cardiaque à cause d'un effet secondaire du produit dopant. En effet, l'amélioration de l'oxygénation des muscles s'obtient grâce à une augmentation du nombre des globules rouges, ce qui épaissit le sang. Quand le cœur, au repos, ralentit, le sang devient de moins en moins fluide, avec le risque de s'arrêter de battre.

Pour prolonger la réflexion, il serait peut être intéressant de mener une étude sur le décès prématuré de certains anciens coureurs atteints de maladies incurables afin de déterminer s'il n'y a pas une relation de cause à effet avec la prise de ces produits.

A ce jour il n’existe pas d’études sur le long terme qui permettraient d’établir formellement une relation précise entre le recours à une forme de dopage et des pathologies spécifiques. En revanche, il existe des cas avérés où l’on peut constater les méfaits du dopage sur la santé des sportifs Cependant on peut affirmer que la prise de produits dopants peut avoir des conséquences d’une extrême gravité sur le plan de la santé. Les éléments utilisés pour le dopage sont à l’origine des médicaments ou des procédés dont la vocation est de guérir des malades. Or, ils sont détournés de cette vocation première et administrés à des personnes saines, en vue d’augmenter leurs capacités physiques. Tout ceci présente donc un risque majeur sur le plan humain dont le principal concerné n'a certainement pas conscience. Alors la politique de l'autruche n'a que trop durée et cette course folle pour améliorer de manière artificielle les performances ne doit plus trouver aucun écho auprès des jeunes sportifs qui doivent être encouragés à adopter une comportement exemplaire.

 

Quel avenir pour la gendarmerie

Le 08/04/2010

La gendarmerie est une vieille dame de plus de 8 siècles d'histoire. Cette vénérable institution que j'ai eu l'honneur de servir durant plus de 35 années connaît actuellement des changements importants avec des soubresauts auxquels tous les échelons hiérarchiques, ainsi que les plus hautes autorités de l'État doivent porter une très grande attention.

La loi du 3 août 2009 a scellé une évolution majeure, le rattachement d'une force militaire au ministère de l'intérieur. La loi a été votée par le parlement, dont les membres sont élus par le peuple, dont acte et je me garderai bien de critiquer la décision prise d'autant que de nombreuses consultations ont été menées dans le cadre des travaux préparatoires des assemblées.

La militarité de la gendarmerie a été affirmée dans ce nouveau texte législatif, fondateur de cette nouvelle gendarmerie. Le gendarme est donc un militaire et à ce titre, il est soumis à l'obligation de réserve. Les événements de 1989 et de 2001 que j'ai vécus directement, comme sous-officier, puis comme commandant de compagnie ont été très significatifs de ce malaise des gendarmes qui avaient la nette impression d'être des « laissés pour compte », d'être corvéables à merci sans contrepartie. Le mouvement de 2001 était en fait un prolongement de celui de 1989, les gendarmes ayant eu le sentiment que rien n'avait en fait bougé et que leurs demandes, pourtant pas inconsidérées, n'avaient pas été prises en compte. Ces mouvements d'humeur, avec comme point d'orgue la désastreuse image de la manifestation sur les Champs Elysées, où on a pu voir le cortège des voitures de service bloqué par des compagnies de CRS resteront pour moi une blessure qui ne se cicatrisera jamais.

Le gendarme est un militaire aux activités multiples au profit de plusieurs ministères dont celui de la justice. Il n'est pas dans ses habitudes de contester les décisions prises mais il observe ce qui se passe autour de lui. Sa disponibilité est reconnue, de même que ses compétences en matière de police judiciaire, de la recherche et du traitement du renseignement pour ne citer que ces deux missions parmi tant d'autres. Le maillage territorial fait que le gendarme fait partie intégrante du paysage de nos campagnes même si aujourd'hui on peut avoir l'impression de les voir moins souvent. Mais ce n'est qu'une impression.

Les réactions d'aujourd'hui certainement excessives pour certaines d'entre elles, montrent que le rattachement au Ministère de l'intérieur est sans doute mal vécu. Pour paraphraser un journaliste célèbre disparu récemment j'oserais dire « le gendarme a peur ». Il a l'impression d'être totalement impuissant et exclu des événements qui pourtant le concernent directement, qu'il a beaucoup à perdre, et que des pans entiers de son activité seront remis en cause. Il a le sentiment que la police nationale, institution civile, qui plus est syndiquée est plus écoutée par nos dirigeants. Les prises de position de certains responsables de la police et des instances syndicales irritent les gendarmes qui ont le sentiment que raison leur est donnée à leur détriment et que la gendarmerie pourrait y perdre son âme.

Opposer ainsi frontalement les deux forces, est à mon avis une très grave erreur car ce n'est certainement pas de cette manière que les gendarmes sortiront leur épingle du jeu. De même, les actes isolés, parfois désespérés de certains, mettant en cause les plus hautes autorités de l'état ne peuvent en aucune manière être encouragés. Le gendarme, soldat de la loi, peut s'exprimer en utilisant les instances de concertation, peut être insuffisantes ou vécues comme telles. Cependant les nouvelles orientations doivent être expliquées aux personnels. Cette pédagogie d'écoute et de prise en compte des récriminations est un moyen de canaliser les énergies. Il serait quand même paradoxal qu'à l'ère de la communication, le gendarme soit victime de ce manque de communication.

A force de regarder dans l'assiette du voisin, où la « soupe » est toujours meilleure, à force de vouloir trop lui ressembler, ce qui faisait la différence disparaît progressivement. Alors où est l'intérêt de maintenir deux forces distinctes? Peut être économique ? Je n'en suis pas certain. Avant de quitter le service actif, je me souviens avoir dit à mes camarades gendarmes, qu'il ne fallait pas avoir peur des évolutions à venir, mais au contraire, c'était sans doute le moment de démontrer notre compétence, notre savoir faire. Ceux qui pensent aujourd'hui rendre service à la gendarmerie par des prises de position malheureusement intenables ou en utilisant l'insulte se trompent lourdement.

La gendarmerie ne doit pas avoir peur de communiquer. Une réflexion sur l'ensemble des moyens de communication actuels au sein de cette institution, y compris sur les instances de concertation, doit sans doute être menée de manière à trouver les adaptations nécessaires, et ainsi mettre en place de vrais moyens de communication. Il ne s'agit pas de franchir le pas du syndicalisme, mais de se doter de véritables relais d'opinion reconnus de tous. Cet investissement est important, car le gendarme est tout sauf un naïf, et l'époque du « gendarme de Saint Tropez » est révolue depuis bien longtemps. La diversité de ses compétences, ses résultats, sa place dans la société doivent lui permettre de survivre probablement au prix de certaines adaptations.

Il appartient aux hommes politiques, de veiller au devenir de la gendarmerie, de dire clairement quelles sont les orientations à moyen et long terme. La langue de bois doit à cet égard être bannie. Il faut avoir le courage de ses opinions et surtout le courage de dire tout haut de quoi demain sera fait. Le soutien des élus nationaux est à cet égard important et sans doute à rechercher et à susciter. En revanche, les actes isolés sont néfastes et n'apportent aucun élément positif au débat. Le gendarme a besoin de retrouver une certaine confiance, d'être écouté et compris. Les bouleversements actuels ne sont pas anodins et cette inquiétude, légitime, qui traduit l'attachement viscéral des gendarmes à leur institution, doit trouver un écho de la part des dirigeants politiques mais aussi de la hiérarchie. Ne dit on pas que la gendarmerie est une « force humaine » alors faisons en sorte que ce soit pas un vain mot.

Economie Souterraine - Economie Parallèle

Le 02/04/2010

Régulièrement, les quartiers appelés sensibles connaissent des soubresauts avec des débordements de plus en plus graves tant sur les plans humain que matériel. Ces quartiers, très souvent en déshérence sont livrés à quelques bandes de désœuvrés qui y font régner la terreur, dictant leur propres règles et défiant le pouvoir. Les forces de l'ordre, les pompiers, les médecins, les moyens de transport sont régulièrement la cible de ces individus qui défendent un territoire qui ne leur appartient pas.

Les différents politiques de réhabilitation avec les gouffres financiers qui ont suivi n'ont apporté aucune solution, sauf à dépenser des sommes très importantes pour un résultat quasi nul. L'état providence ne peut acheter la tranquillité et ce calme précaire de façade, peut très rapidement dégénérer au gré des humeurs des petits caïds qui en fait font régner cette anarchie, tenant très souvent un double langage en clamant haut et fort l'impossibilité de s'intégrer dans notre société tout en prônant le communautarisme.

Ce rejet de la société et cette forme de ghettoïsation, assumée et défendue par ces individus est particulièrement favorable au développement des circuits d'économie souterraine avec les trafics de stupéfiants, les trafics d'armes, le grand banditisme. Sur le plan local, le trafic de stupéfiants constitue le principal vecteur de cette économie même s'il ne faut pas négliger les autres formes de délinquance.

Les observations effectuées sur l’économie souterraine et la place centrale des trafics de stupéfiants font apparaître trois enseignements principaux :

Le premier enseignement concerne les conditions de l’émergence d’une économie parallèle générée par le trafic de drogue en milieu urbain. Il ne fait aucun doute qu'il existe une forte corrélation entre l’implantation durable de trafics illicites et les processus de marginalisation et d’exclusion sociales. Il s'agit d'un phénomène qui évolue dans un contexte de vulnérabilité liée au chômage. La revente de drogues (cannabis cocaïne et héroïne essentiellement) apparaît comme une alternative.

Elle s’appuie sur la force des liens et des solidarités de quartier qui se développent selon des logiques communautaires. Il s'agit de faire face à la misère sociale, mais également aux effets de la déshumanisation. Autrement dit, « dealer », c’est autofinancer sa consommation, et vivre au jour le jour; mais c’est aussi exister socialement et forcer le respect.

Le second enseignement concerne la diversification des formes de trafic selon les produits, les spécificités locales, les divers acteurs en jeu. La catégorie du trafic local, pour s’en tenir là, est loin d’être homogène. On observe un phénomène de spécialisation des marchés du cannabis d’un côté, de l’héroïne et de la cocaïne de l’autre. Ils s’inscrivent dans des filières de trafic, des modes de distribution, une division du travail, des rapports d’échange avec des clients spécifiques. Si la revente de cannabis est une ressource pour de jeunes habitants des cités, le trafic d’héroïne est plus professionnel et cloisonné, plus risqué aussi, tant au plan répressif que sanitaire et humain.

En fait il existe plusieurs niveaux dans ce marché:

  • Le «dépanneur» (qui revend quelques barrettes à l’occasion pour se faire son «billet»),

  • Le «commerçant indépendant» (isolé, qui revend à ses copains, au lycée, discrètement),

  • Le « réseau structuré » qui répond au flux constant d’usagers à partir d’une équipe soumise à une stricte division du travail et qui assure la circulation des marchandises, des hommes et de l’argent à une vaste échelle.

Le troisième enseignement fait apparaître que les trajectoires sont très diversifiées. En effet, si la figure du «dealer» s’est instituée comme modèle de réussite dans les quartiers et bien au-delà, elle est loin d’être la norme. La situation socio-économique favorise l'émergence des petits trafiquants dont la position est très fragile face notamment aux «caïds», ou à des «équipes» qui se ramifient à des échelles territoriales dépassant largement l’espace résidentiel. C’est à ces niveaux que se font les trafics d’envergure et que s’acquièrent bénéfices et réputations.

Les profits engendrés par ces trafics sont très souvent injectés dans l'économie par le biais de l'immobilier (SCI), commerces ou restaurants, donnant une image de réussite sociale . Elle entraîne de la part du trafiquant un changement de comportement vers une activité plus traditionnelle, se retirant ainsi des « affaires ». Cette vision de réussite sociale est particulièrement néfaste dans la population locale.

Les moyens d'investigation et de lutte nécessaires au démantèlement de ces réseaux, qui minent les circuits économiques légaux, relèvent de plusieurs administrations différentes mais complémentaires. La principale difficulté est de coordonner les énergies afin de pourvoir mener une action efficace.

L'enquête judiciaire est souvent à l'origine de l'ouverture d'un « dossier » et permet avec le plus d'efficacité d'atteindre les buts assignés dans la mesure où elle autorise la mise en oeuvre des cadres juridiques parfois plus coercitifs.

Les interpellations récentes effectuées à TREMBLAYE EN FRANCE avec la saisie de plus de neuf cent mille euros est un cas d'école sur l'existence de cette économie souterraine dans certains quartiers véritablement aux mains de ces malfrats. L'incendie de deux bus et les vives tensions qui règnent dans certains quartiers de cette ville montrent le refus de l'autorité et constitue une réaction violente à l'intervention de la police. Le paradoxe est la mise en cause d'un reportage télévisé sur le trafic de drogue dans cette ville alors que les trafiquants semblaient collaborer activement avec les journalistes, trouvant ainsi un moyen d'exprimer publiquement leur rejet de la société, leur marginalisation, situations dans lesquelles ils se complaisent, trouvant ainsi une tribune pour en quelque sorte se mettre en avant et montrer leur mainmise sur ces quartiers.

La paix sociale ne s'achète pas, les errances de ces trente dernières années dans la mise en œuvre de la politique de la ville sont un échec cuisant et sans vouloir mettre de l'huile sur le feu ni être particulièrement alarmiste, les banlieues d'aujourd'hui sont de véritables poudrières et peut être le principal souci pour demain.

 

LE CÉLIBAT DES PRÊTRES

Le 26/03/2010

Depuis plusieurs mois, la presse relate régulièrement des actes de pédophilie commis par des prêtres. Il ne se passe pratiquement plus une journée sans de nouvelles révélations sur ces abus sexuels qui ont aujourd'hui pris le sens sémantique courant de « violeur d'enfants », voire d'assassin. Les scandales qui touchent aujourd'hui le Vatican sont en fait le résultat d'une omerta observée par l'Eglise coupable de ne pas avoir dénoncé les affaires.

Tous les prêtres ne sont certainement pas pédophiles, et cette déviance criminelle concerne toutes les catégories sociales. Quand il s'agit d'ecclésiatiques, le scandale prend une autre dimension à tel point que l'on cherche même à trouver des explications. C'est ainsi que L'opinion publique tend à mettre en cause le célibat des prêtres : on lui reproche des choses très diverses : d'être la cause de la crise des vocations, d'imposer aux prêtres quelque chose d'inhumain, d'être la source de déséquilibres sexuels comme la pédophilie.

Le présent article n'a pas pour objet de traiter de la pédophilie, sujet très sensible sur lequel peut être que j'écrirai un jour, mais de réfléchir sur le célibat des prêtres, car le catholicisme est la seule religion chrétienne qui maintient encore le célibat chez les ecclésiastiques hormis les diacres.

L'église catholique de rite latin n'ordonne prêtres que des hommes célibataires pour la raison qu'il y a une "convenance" entre la vie et le ministère des prêtres et le célibat.

Le célibat des prêtres est de plus en plus remis en question et a toujours été difficilement observé depuis qu'il fût imposé au XI siècle. Nombre de responsables religieux souhaitent la modification de l'obligation de cette obligation pour devenir prêtre.

Le célibat n’est pas exigé par la nature du sacerdoce comme le montre la pratique de l’Eglise primitive et des premiers siècles de l’Eglise. A l'origine, les prêtres pouvaient se marier et il n'y avait que les moines qui étaient célibataires.

Alors, aujourd'hui, l'église doit elle évoluer sur cette question ?? oui très certainement, elle doit cependant le faire dans la plus grande sérénité d'autant que la valeur sacrée du célibat n'existe pas, cette règle dans l’Église catholique étant d’ordre disciplinaire (article 277 du Code de droit canonique).

Lier la remise en cause du célibat des prêtres avec uniquement la pédophilie, serait à mon sens particulièrement réducteur. Si le célibat était la cause des violences sexuelles, il n'y aurait pas de violences sexuelles dans le reste de notre société ou alors tous les célibataires seraient des pédophiles? Ce qui est condamnable, outre ces actes « criminels », c'est la non dénonciation de ces faits à la justice. L'absence de réaction des autorités de l'église, la plupart du temps informées, a eu pour effet pervers de favoriser ce sentiment d'impunité particulièrement malsain par rapport à la justice des hommes.

Le problème qui se pose aujourd'hui est la crise des vocations déjà en ordre de marche depuis plusieur années. Il n'est que d'observer le nombre de prêtres dans nos campagnes, certaines cérémonies ou certains rites sont désormais célébrés par les seuls laïcs, auxiliaires précieux qui suppléent l'absence des curés. Certains prétendent que le mariage permettrait de résoudre cette crise des vocations. Je ferais presque une réponse de normand « peut être bien que oui, mais peut être bien que non ». En effet chez les pasteurs protestants qui se marient, il y a également une crise des vocations. De plus le traitement du prêtre serait insuffisant pour faire vivre une famille, s'il n'avait pas un travail professionnel par ailleurs. Enfin le secret de la confession crée des liens qui peut poser des problèmes dans la vie d'un couple.

Le célibat doit être un libre choix en cela il est infiniment respectable et doit être encouragé pour ceux qui en sont capables. Il ne peut à mon avis être imposé pour devenir prêtre.

Tout laisse à penser que le célibat des des prêtres sera remis en cause à plus ou moins brève échéance. L’ordination des diacres, très souvent des hommes mariés, est déjà un pas de franchi dans cette direction et préfigure probablement la fin de cette situation qui peut paraître aujourd'hui archaïque.


 

Education : Enfant roi

Le 20/03/2010

Être parents, c'est une grande aventure, c'est pour toute la vie et l'éducation d'un enfant n'est pas chose aisée. Depuis une trentaine d'années on constate une évolution dans le comportement des enfant, très souvent encouragée par les parents qui n'acceptent en aucun cas la mise en cause de leur progéniture qui ne peut être sanctionnée. Cette forme de démission de certains parents rejaillit progressivement sur la société à tel point que c'est bientôt la loi qui doit se substituer à cette autorité parentale démissionnaire.

Cette évolution au plutôt ce changement des comportements débute dès le plus jeune âge. Dans mon enfance l'instituteur était respecté et redouté. Il fallait « bien travailler » à l'école c'était à la fois une volonté des pouvoirs publics mais aussi et surtout des parents. Dès lors il ne fallait pas se plaindre des punitions de l'instituteur auprès de ses parents au risque de se voir infliger une 2ème sanction.

Tout bascule dans les années 70. Après mai 68 il est "interdit d'interdire" L'individualisme et le "touche pas à mon enfant" font que les parents s'en prennent aux enseignants car il ne faut pas "traumatiser" leur progéniture, ni les fatiguer avec des devoirs à faire à la maison qui pourraient d'ailleurs nuire aussi au bonheur des parents.

L'éducation de mon enfance où l'autorité primait était peut-être parfois excessive, mais il me semble qu'elle nous préparait à entrer dans la vie active et à être mieux armés pour surmonter les difficultés.

Aujourd'hui il n'est bien entendu pas question de revenir en arrière car la vie a beaucoup changé et l'école doit aussi évoluer pour tenir compte de la nouvelle conjoncture (familles recomposées, le développement des nouveaux moyens de communication,...)

La seule constante est qu'il faut travailler à l'école pour réussir dans la vie, certaines familles sont à même d'aider leurs enfants, d'autres sans doute pas pour des raisons diverses.

Dans la continuité de cette analyse, la délinquance des mineurs, a fortement augmenté au cours de cette dernière décennie et concerne des adolescents plus jeunes et plus violents face auxquels les adultes sont de plus en plus désemparés.

La rubrique des faits divers relate régulièrement les comportements déviants de mineurs plus en plus jeune, auteurs de crimes ou délits graves, livrés à eux même dans la rue y compris de nuit, sous l'influence d'une très forte alcoolisation ou consommateurs de substances illicites. Tout ceci est très souvent le résultat de la démission des parents dans leur rôle essentiel d'éducation et le transfert latent de ce rôle aux pouvoirs publics, mais malheur à celui qui remettrait en cause cette situation alors vécue comme atteinte intolérable à la liberté.

C'est ainsi que disparaît le goût de l'effort et cette notion de hiérarchie et d'obéissance qui font cruellement défaut aujourd'hui. Il suffit de regarder les résultats scolaires. Il faut quand même une certaine dose d'aplomb pour ne pas reconnaître que le niveau scolaire a considérablement baissé au fil des années. Le baccalauréat d'aujourd'hui par rapport au BEPC ou au fameux CEP d'il y a quelques dizaines d'années. L'élitisme certes mais pas à n'importe quel prix !

Il serait peut être temps de réinventer une école des parents afin de les responsabiliser dans le rôle d'éducation qui doit être le leur. Les pouvoirs publics ne peuvent en aucun cas remplacer un père ou une mère d'autant que très souvent, leur action est mise en cause par les parents et les médias. Interdit de punir nos chères petites « têtes blondes ». Ne pas oublier non plus que ces enfants seront également parents un jour et ce manque de repères qui ne cesse d'augmenter de génération en génération n'est certainement pas de bon augure et laisse présager des réveils difficiles.

Ni l'adolescent, ni le jeune adulte ne doivent être trompés, la vie n'est pas "un long fleuve tranquille" : il faut s'y préparer dès l'enfance et le milieu familial, si précieux par ailleurs, ne me paraît pas toujours le mieux armé pour cela.

 

Écologie - Développement Durable

Le 14/03/2010

Depuis quelques années, le thème à la mode est devenu l'écologie. Loin de moi l'idée de remettre en cause que quelque manière que ce soit les efforts entrepris pour préserver la planète, il s'agit en fait de l'héritage que nous transmettrons aux générations futures et à cet égard il y va de notre responsabilité.

Mais force est de constater quand même que depuis quelques temps, on parle en permanence du changement climatique, du réchauffement, avec le Grenelle de l'environnement, le fiasco du sommet de Copenhague et demain ??

Les Ayatollahs de l'environnement ont pris le pouvoir et le créneau est tellement lucratif que l'écologie est devenue une force politique. L'écologie n'appartient à personne ou plutôt si à tout le monde mais en aucun cas elle ne doit être prise en otage par un parti politique quel qu'il soit.

L'impression ressentie autour de ce battage médiatique est que l'on cherche à faire diversion, à occuper l'opinion publique pendant que les grands problèmes économiques, les difficultés rencontrées par les plus pauvres, toujours de plus en plus nombreux, la faim dans le monde, ne semblent préoccuper personne.

De nombreuses voix s'élèvent d'ailleurs pour remettre en cause le fait que le réchauffement climatique serait la conséquence première des rejets de CO2 dans l'atmosphère, certes une pollution aux conséquences extrêmement graves, mais sans doute pas la seule cause du réchauffement comme on veut bien le faire croire. Ne serait pas encore une fois le moyen d'inventer une nouvelle taxe? La taxe carbone, invalidée une première fois par le conseil constitutionnel en raison des inégalités de traitement, les industries les plus polluantes n'y étant pas assujetties, ressemble bien à un nouvel impôt, même si on nous assure du contraire.

Depuis quelques siècles, les activités humaines modifient de façon sensible la composition de l'atmosphère. Entre 1750 et nos jours, la teneur en méthane a plus que doublé (145 % environ) essentiellement à cause de l'intensification de l'agriculture, alors à quand une taxe sur la tête de bétail qui rejette tant de méthane dans l'atmosphère? Pauvres agriculteurs qui connaissent déjà bien des difficultés.

L'utilisation des combustibles fossiles est largement responsable de l'augmentation de la concentration en gaz carbonique depuis le début de l'ère industrielle (+30 % environ).

Certes, l'augmentation de l'effet de serre et le réchauffement du climat au cours du dernier siècle, se confirment. Mais la position des scientifiques sur un lien éventuel de causalité entre ces deux observations évolue sensiblement.

  • Le rapport 1990 concluait que « L'importance du réchauffement observé est grossièrement cohérent avec les prédictions des modèles climatiques mais elle aussi comparable à la variabilité naturelle du climat ». Le réchauffement observé pourrait donc être du à cette variabilité naturelle ;

  • Le rapport 1995 indique que : « Un faisceau d'éléments suggère qu'il y a une influence perceptible de l'homme sur le climat global ». Cette conclusion reste extrêmement prudente mais c'est, à l'évidence, un des résultats importants du nouveau rapport qui ne modifie pas les prévisions de réchauffement mais leur apporte une crédibilité qu'elles n'avaient pas précédemment.

Alors que croire, que penser ?

Le développement durable oui bien sur, il n'est bien entendu pas concevable de continuer à polluer notre environnement en toute impunité car le principal risque pour le futur sera la santé. Les enfants sont les premières victimes du développement des maladies respiratoires aiguës, des allergies, en dépit des progrès accomplis au cours des dix dernières années pour améliorer leur bien-être. Il ne faut sans doute pas se tromper de combat et l'institution de taxes nouvelles ne résoudra certainement pas le problème, si ce n'est celui d'entamer encore un peu plus le pouvoir d'achat. En revanche, l'éducation, le développement des énergies renouvelables, les progrès scientifiques avec les retombées possibles sur le plan industriel sont de nature à améliorer la situation.

La déforestation est également un phénomène puissant, qui touche toutes les forêts tropicales, en particulier en Amazonie, en Afrique équatoriale et en Asie du Sud-Est. Chaque année, ce sont plus de 10 millions d’hectares qui disparaissent. Une catastrophe pour la planète. Et ce n’est pas tout : le climat mondial est aussi affecté par la déforestation. 40% du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Lorsque’ une forêt disparaît, le carbone qu’elle emmagasinait est en grande partie libéré dans l’atmosphère, augmentant l’effet de serre et le réchauffement de notre planète

Le déboisement détruit également les sols, rendant les terres improductives, particulièrement en zones tropicales : sans couverture arborée, les sols naturellement pauvres, sont exposés au vent, au soleil, et à la pluie. Rapidement la couche arable est remplacée par une croûte dure et improductive.

En plus de protéger les sols, les forêts jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau, qu’elles stockent et régulent. Sans forêts, il n’y aurait bientôt plus d’eau dans les rivières. Un phénomène déjà très perceptible dans beaucoup de pays, particulièrement en Afrique.

Tout ceci suppose une prise de conscience internationale, loin d'être le cas actuellement. Demander aujourd'hui aux pays dits « émergents » de remettre en cause leur capacité à évoluer est un échec assuré, car ceci porterait un coup d'arrêt à l'accroissement de leur revenu par habitant avec pour conséquence une forte diminution de leur part dans le revenu mondial, donc un nouvel appauvrissement dont ils tentent de sortir.

Stopper la déforestation à l’échelle mondiale est un objectif parfaitement réalisable, au coût économique réduit, avec un retour sur investissement considérable à court et long terme.

En détruisant notre écosystème (forêts, terres arables, système hydraulique....), en prélevant au-dessus de ce que le milieu naturel est capable de fournir, la chute de notre civilisation industrielle peut être très rapide d'autant plus que l'interaction entre nos différents réseaux d'approvisionnement accroissent notre vulnérabilité. Alors comment comprendre que nous acceptons de courir au suicide par nos propres agissements sans réagir?

 

 

LES ENFANTS GATES DU SPORT

Le 09/03/2010

Depuis le match France – Espagne et la défaite de l'équipe de France, chaque commentateur y va de son analyse, de ses sentences sans appel, à savoir l'incompétence de l'entraîneur, devenu aujourd'hui l'homme le plus haï de l'hexagone une sorte d'exutoire qui supporte à lui seul tous les maux dont souffre le football professionnel.

La première question à se poser est : le football est il encore un sport ou une machine à faire de l'argent. Il suffit de lire la presse qui se fait des choux gras avec les transferts de plus en plus mirobolants, les records tombent régulièrement sans parler des salaires des joueurs. Il n'existe de part le monde bien peu de profession aussi lucrative, le salaire d'un footballeur professionnel, pour peu qu'il soit sélectionné en équipe nationale, atteint des sommets bien au delà des limites du raisonnable. D'où vient cet argent qui coule à flot ? Quelle naïveté de la part des instances dirigeantes de ce sport qu'elles soient nationales ou internationales, ou alors quelle complicité dans ce qu'il faut bien appeler aujourd'hui une incurie.

Chaque joueur de haut niveau a aujourd'hui son agent, véritable parasite qui négocie les contrats, les transferts, réalisés parfois au détriment de la carrière sportive. Les contrats publicitaires viennent s'ajouter donnant ainsi au joueur une valeur marchande, devenant ainsi aujourd'hui un véritable produit de marketing.

Les biens pensants vous diront, la carrière d'un footballeur professionnel est courte, il n'est donc pas déraisonnable qu'il est un salaire conséquent, il s'agit de préparer l'avenir. Quel avenir ? L'oisiveté ? Certains pourtant se reconvertissent avec succès, devenant entraîneurs, acteurs, journalistes. Qui oserait remettre en cause cette reconversion ? Les autres retombent dans l'anonymat, certains sont incapables de se reconvertir, car plus dure sera la chute et accepter de travailler pour gagner sa vie alors qu'on a connu une période dorée, la vie facile, n'est pas dans la logique des choses, dure réalité !

Les sommes folles qui circulent dans le monde du football ne trouvent aucune justification. Aujourd'hui il s'agit de monnayer son talent au plus offrant, quitte à faire banquette dans un grand club et ainsi ne plus avoir assez de temps de jeu pour conserver ce talent et une bonne forme physique, mais peu importe, le salaire tombe quand même et la sélection en équipe nationale est quasi certaine, ils font partie des « cadres ».

Alors imaginons le casse tête du sélectionneur qui voit arriver une bande d'enfants gâtés, leur chaîne hifi greffée sur les oreilles et qui tente de leur tenir un discours d'abnégation et de motivation. Il n'est certainement pas le responsable de cette méforme physique, qui est une faute professionnelle de la part des joueurs. Il est responsable de la sélection certes, de la tactique de jeu, mais pas de leur incompétence sur le terrain ni de leur incapacité à gérer un match de haut niveau.

L'argent et le sport n'ont jamais fait bon ménage, et il serait peut être temps de retrouver la raison. Un jeune qui démarre dans le monde du travail, qu'il soit ouvrier ou cadre, sait qu'il devra changer probablement plusieurs fois de métier au cours de sa vie professionnelle. Il n'a pas pour autant de salaire mirifique, tout juste le SMIC avec la précarité qui s'y rattache, le chômage le guette en permanence. Cette incertitude professionnelle devrait également s'appliquer à ces « sportifs » véritables mercantiles. Un peu d'humilité leur ferait le plus grand bien à l'instar des joueurs de rugby ou des handballeurs, qui ont pourtant gagné bien des titres, et qui n'ont pas honte de chanter l'hymne national lors de chaque compétition, alors que certains enfants gâtés du football mâchent leur chewing-gum. Mais tout est permis et malheur à celui qui oserait remettre en cause cet ordre des choses.

 

La politique (suite) Fils de... Petit fils de ... une affaire de famille

Le 04/03/2010

Il y a quelques semaines je vous faisais part de mon sentiment sur la politique en général, et de sa perte de crédibilité au sein de la population.

Dans le prolongement de cette analyse, qui n'engage que son auteur bien évidemment, je voudrais ajouter un élément à cette défiance que je considère pour ma part comme important.

Pierre Corneille (06/06/1606 - 01/10/1684) écrivait « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années » cette phrase peut sans conteste s'appliquer à la politique. En effet, quand on regarde ce qui se passe dans ce microcosme, pour paraphraser une premier ministre célèbre, on s'aperçoit qu'outre le fait que la politique devient une rente de situation, ce virus est aussi transmissible aux enfants, petits enfants. Ils dévalorisent, de par leur filiation, l’idéal de mérite républicain et d’ascenseur social que prétendent défendre leurs parents-candidats ou bien installés.

Cette situation n'est certes pas nouvelle, mais je ne résiste pas à l'envie de pointer du doigt ces nombreux héritiers ou pistonnés, dont le seul mérite est d'être le fils de, la fille de ou le petit fils ou petite fille de … et la place dont ils bénéficient traduit sans aucun doute un retour à une société de privilèges.

La méritocratie tant vantée par les plus hauts responsables de l 'état s'appliquerait donc à ceux qui n'ont pas la chance d'être bien nés ?

Aujourd'hui, il n'est pas rare de constater que, la fonction d'élu que ce soit d'une grande ville, du parlement ou d'une autre instance se transmet à sa progéniture, comme on transmet un bien meuble ou immeuble. Il suffit de bien choisir le lieu ou la circonscription et la dynastie se met en place tranquillement. De même, certains ou certaines sont recrutés dans des cabinets ministériels ou autres fonctions en relation avec le fonctionnement de l'Etat, avec le titre de conseiller ou de chargé de mission … Je ne citerai bien entendu aucun nom, d'autres l'ont fait avant moi mais force est de constater que quelque soit la tendance politique, ce système fonctionne très bien.

Les événements récents qui ont suscité tant de commentaires dans la presse en témoignent largement. De même, les élections régionales sont également l'occasion de voire apparaître certains noms en relation avec des hauts responsables actuellement en place ou des héritiers plus ou moins déclarés qui surfent sur la notoriété acquise d'un parent. La politique serait elle devenue un moyen de placer son fils ou sa fille dans une assemblée et ainsi de leur préparer un avenir? Le piston n'est donc pas grippé et trouve encore ici tout son sens, malgré les déclarations d'intention, la main sur le coeur, les yeux étonnés levés vers le ciel. Qu'on se le dise, le relationnel a encore de beaux jours devant lui, tout ceci bien entendu au détriment des personnes qui n'ont pas cette chance.

L'abolition des privilèges et des droits féodaux a été proclamée le 4 août 1789 par l'assemblée constituante. Loin de moi de souffler sur les braises, de vouloir jouer les anarchistes. Finalement on critique ce qui se passe dans certains pays étrangers où la démocratie est absente où le pouvoir se transmet de père en fils, ... Il est à souhaiter que notre pays n'entre pas dans une ère de népotisme avec une répétition habituelle de ces pratiques ce qui ne serait pas sans danger pour la démocratie.

 

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