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L'esclavage dans le monde

Par Le 06/01/2011

L'histoire de l'esclavage devait être enseignée à l'école, volonté affichée par le président de la République. Il s'agissait bien entendu d'une louable initiative, puisque l’Histoire est la chose la moins enseignée, avec l’orthographe. Seulement, quel contenu pour cet enseignement qui ne devrait pas se limiter à l'histoire des négriers européens ou français, certes condamnable. Elle devrait également concerner toute l'histoire de l'esclavage au travers des siècles, sans passer sous silence une quelconque période même si aujourd'hui il n'est pas politiquement correct d'aborder certains sujets. Cette forme de repentance ne doit donc pas concerner seulement les pays Européens mais toutes les nations qui se sont livrées à cet asservissement de l'être humain, soumis à une tyrannie, à une autorité arbitraire.

L'esclavage est une pratique observée depuis les civilisations antiques. Celles de Mésopotamie, d'Inde et de Chine employaient des esclaves soit à des tâches domestiques, soit à de grands travaux de construction ou d'agriculture. Les Égyptiens utilisaient des foules d'esclaves pour construire leurs palais et monuments royaux.

Dans la Grèce antique, les esclaves étaient traités humainement, à quelques exceptions près. Lorsqu'ils étaient au service d'un particulier, il se développait souvent des rapports humains entre maîtres et esclaves.

L'esclavage romain, quant à lui, différait sous plusieurs aspects de celui de l'Antiquité grecque. Les maîtres romains avaient plus de droits sur leurs esclaves, notamment le droit légal de vie et de mort.

Au Moyen-âge, l'esclavage diminue sous la pression de l'Église. Après la chute de Rome, durant les invasions barbares répétées entre les Ve et Xe siècles, l'esclavage fut remplacé par le servage. Le sort des serfs était meilleur que celui des esclaves.

Mais c'est avec les besoins de main-d'œuvre pour les colonies que les grandes puissances européennes vont bientôt instaurer un système effrayant : la traite des Noirs.

Les navires négriers partaient de quatre ports français : Le Havre, La Rochelle, Bordeaux et Nantes. De 1715 à 1789, il y eut 1 427 expéditions négrières à partir de Nantes qui devint le premier port négrier.

Les esclaves étaient réunis dans des lieux servant d'entrepôts, tels que l'île de Gorée au Sénégal. Durant 4 siècles, les bateaux négriers venant d'Espagne, du Portugal, de France, du Danemark et de l'Angleterre s'y sont approvisionnés et ont vendu les esclaves survivants sur les côtes américaines. Le trajet durait de 3 à 6 semaines, au cours desquelles de nombreux individus succombaient à la maladie. Après 1807, le commerce des esclaves est devenu illégal et les conditions de voyage se sont encore détériorées, augmentant considérablement le taux de mortalité.

La vie des esclaves noirs dans les colonies françaises était réglée par le Code noir, rédigé au temps de Colbert en 1685 où les esclaves sont définis comme des " meubles " transmissibles et négociables.

En France, un premier décret abolit la traite des noirs et l'esclavage en 1794, mais huit ans plus tard en 1802, Napoléon Bonaparte abrogea cette mesure sitôt acquise la paix avec l'Angleterre. Les esclaves français se virent enfin octroyer la liberté, grâce à Victor Schoelcher, le 27 avril 1848.

Cependant l'histoire semble avoir oublié que les blancs furent aussi réduits en esclavage entre les années 1500 et 1800. Les grandes capitales esclavagistes de cette époque étaient Salé au Maroc, Tunis, Alger et Tripoli pour ne citer que les plus importantes.

Pour les Arabes, les souvenirs des Croisades et la fureur d'avoir été expulsés d'Espagne en 1492 semblent avoir motivé une campagne de rapt de chrétiens, ressemblant presque à un djihad. Pendant les XVIe et XVIIe siècles, plus d'esclaves furent emmenés vers le sud à travers la Méditerranée que vers l'ouest à travers l'Atlantique. Certains furent rendus à leurs familles contre une rançon, certains furent utilisés pour le travail forcé en Afrique du Nord, et les moins chanceux moururent à la tâche comme esclaves sur les galères.

Ce qui est le plus frappant concernant les raids esclavagistes barbaresques est leur ampleur et leur portée. Les pirates kidnappaient la plupart de leurs esclaves en interceptant des bateaux, mais ils organisaient aussi d'énormes assauts la en direction des côtes italiennes. Quand ils débarquaient sur le rivage, les corsaires musulmans ne manquaient pas de profaner les églises. Ils dérobaient souvent les cloches, non seulement parce que le métal avait de la valeur mais aussi pour réduire au silence la voix distinctive du christianisme.

Les femmes étaient plus faciles à attraper que les hommes, et les régions côtières pouvaient rapidement perdre toutes leurs femmes en âge d'avoir des enfants. Les pêcheurs avaient peur de sortir, ou ne prenaient la mer qu'en convois. C'est seulement vers 1700 que les Italiens purent empêcher les raids terrestres spectaculaires.

Les attaques terrestres pouvaient être très fructueuses, mais elles étaient plus risquées que les prises en mer. Les navires étaient par conséquent la principale source d'esclaves blancs. Les nobles et les riches marchands étaient des prises attractives, de même que les Juifs, qui pouvaient généralement rapporter une forte rançon de la part de leurs coreligionnaires. Les hauts dignitaires du clergé étaient aussi précieux parce que le Vatican payait habituellement n'importe quel prix pour les tirer des mains des infidèles.

Dès l'arrivée en Afrique du Nord, c'était la tradition de faire défiler les chrétiens récemment capturés dans les rues, pour que les gens puissent se moquer d'eux et que les enfants puissent les couvrir d'ordures. Au marché aux esclaves, les hommes étaient obligés de sautiller pour prouver qu'ils n'étaient pas boiteux, et les acheteurs voulaient souvent les faire mettre nus pour voir s'ils étaient en bonne santé. Cela permettait aussi d'évaluer la valeur sexuelle des hommes comme des femmes; les concubines blanches avaient une valeur élevée, et toutes les capitales esclavagistes avaient un réseau homosexuel florissant. Les acheteurs qui espéraient faire un profit rapide avec une forte rançon examinaient les lobes d'oreilles pour repérer des marques de piercing, ce qui était une indication de richesse. Il était aussi habituel de regarder les dents d'un captif pour voir s'il pourrait survivre à un dur régime d'esclave.

Le pacha ou souverain de la région recevait un certain pourcentage d'esclaves comme une forme d'impôt sur le revenu. Ceux-ci étaient presque toujours des hommes, et devenaient propriété du gouvernement. Il était habituel de raser la tête et la barbe des esclaves comme humiliation supplémentaire, dans une période où la tête et la pilosité faciale étaient une part importante de l'identité masculine.

Il n'y avait aucun obstacle à la cruauté, les esclaves n'étaient pas seulement des marchandises, ils étaient des infidèles, et méritaient toutes les souffrances qu'un maître leur infligeait. La punition favorite était la bastonnade, par lequel un homme était mis sur le dos et ses chevilles attachées et suspendu par la taille pour être battu longuement sur la plante des pieds. La violence systématique transformait beaucoup d'hommes en automates. Les esclaves chrétiens étaient si abondants et si bon marché qu'il n'y avait aucun intérêt à s'en occuper; beaucoup de propriétaires les faisaient travailler jusqu'à la mort et achetaient des remplaçants.

Une manière d'alléger le poids de l'esclavage était de se convertir à l'islam. Cela exemptait un homme du service dans les galères, des ouvrages pénibles, et de quelques autres brimades indignes d'un fils du Prophète, mais ne le faisait pas sortir de la condition d'esclave. Les chrétiens pensaient que la conversion mettrait leur âme en danger, et elle signifiait aussi le déplaisant rituel de la circoncision adulte.

Pour les esclaves, l'évasion était impossible. Ils étaient trop loin de chez eux, étaient souvent enchaînés, et pouvaient être immédiatement identifiés par leurs traits européens. Le seul espoir était la rançon.

Si les Européens nourrissaient des griefs concernant les esclaves des galères de la même manière que les Noirs font pour les travailleurs des champs, la politique européenne serait certainement différente. Aucune forme d'esclavage n'est excusable, mais le rappel de certaines réalités du passé peuvent permettre de relativiser certains comportements qui ne doivent pas aller dans un seul sens. Les regrets peuvent être pris à l'excès, mais ceux qui oublient paient aussi un prix élevé.

LES ENFANTS GATES DU SPORT

Par Le 09/03/2010

Depuis le match France – Espagne et la défaite de l'équipe de France, chaque commentateur y va de son analyse, de ses sentences sans appel, à savoir l'incompétence de l'entraîneur, devenu aujourd'hui l'homme le plus haï de l'hexagone une sorte d'exutoire qui supporte à lui seul tous les maux dont souffre le football professionnel.

La première question à se poser est : le football est il encore un sport ou une machine à faire de l'argent. Il suffit de lire la presse qui se fait des choux gras avec les transferts de plus en plus mirobolants, les records tombent régulièrement sans parler des salaires des joueurs. Il n'existe de part le monde bien peu de profession aussi lucrative, le salaire d'un footballeur professionnel, pour peu qu'il soit sélectionné en équipe nationale, atteint des sommets bien au delà des limites du raisonnable. D'où vient cet argent qui coule à flot ? Quelle naïveté de la part des instances dirigeantes de ce sport qu'elles soient nationales ou internationales, ou alors quelle complicité dans ce qu'il faut bien appeler aujourd'hui une incurie.

Chaque joueur de haut niveau a aujourd'hui son agent, véritable parasite qui négocie les contrats, les transferts, réalisés parfois au détriment de la carrière sportive. Les contrats publicitaires viennent s'ajouter donnant ainsi au joueur une valeur marchande, devenant ainsi aujourd'hui un véritable produit de marketing.

Les biens pensants vous diront, la carrière d'un footballeur professionnel est courte, il n'est donc pas déraisonnable qu'il est un salaire conséquent, il s'agit de préparer l'avenir. Quel avenir ? L'oisiveté ? Certains pourtant se reconvertissent avec succès, devenant entraîneurs, acteurs, journalistes. Qui oserait remettre en cause cette reconversion ? Les autres retombent dans l'anonymat, certains sont incapables de se reconvertir, car plus dure sera la chute et accepter de travailler pour gagner sa vie alors qu'on a connu une période dorée, la vie facile, n'est pas dans la logique des choses, dure réalité !

Les sommes folles qui circulent dans le monde du football ne trouvent aucune justification. Aujourd'hui il s'agit de monnayer son talent au plus offrant, quitte à faire banquette dans un grand club et ainsi ne plus avoir assez de temps de jeu pour conserver ce talent et une bonne forme physique, mais peu importe, le salaire tombe quand même et la sélection en équipe nationale est quasi certaine, ils font partie des « cadres ».

Alors imaginons le casse tête du sélectionneur qui voit arriver une bande d'enfants gâtés, leur chaîne hifi greffée sur les oreilles et qui tente de leur tenir un discours d'abnégation et de motivation. Il n'est certainement pas le responsable de cette méforme physique, qui est une faute professionnelle de la part des joueurs. Il est responsable de la sélection certes, de la tactique de jeu, mais pas de leur incompétence sur le terrain ni de leur incapacité à gérer un match de haut niveau.

L'argent et le sport n'ont jamais fait bon ménage, et il serait peut être temps de retrouver la raison. Un jeune qui démarre dans le monde du travail, qu'il soit ouvrier ou cadre, sait qu'il devra changer probablement plusieurs fois de métier au cours de sa vie professionnelle. Il n'a pas pour autant de salaire mirifique, tout juste le SMIC avec la précarité qui s'y rattache, le chômage le guette en permanence. Cette incertitude professionnelle devrait également s'appliquer à ces « sportifs » véritables mercantiles. Un peu d'humilité leur ferait le plus grand bien à l'instar des joueurs de rugby ou des handballeurs, qui ont pourtant gagné bien des titres, et qui n'ont pas honte de chanter l'hymne national lors de chaque compétition, alors que certains enfants gâtés du football mâchent leur chewing-gum. Mais tout est permis et malheur à celui qui oserait remettre en cause cet ordre des choses.