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Souveraineté

Outrage envers le drapeau - Respect des valeurs et de la souveraineté

Par Le 27/04/2010

La photo d’un homme qui s’essuie le postérieur… avec le drapeau français. Cette image primée dans le cadre d'un concours organisé par la FNAC au nom de « l'Art » montre aujourd'hui l'état de notre société où le respect des valeurs ne veut plus dire grand chose.

A titre de rappel, je vous livre ici en préambule l'article 2 de la constitution du 4 octobre 1958, loi fondamentale qui régit nos institutions :

Art. 2. - La langue de la République est le français
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est la Marseillaise.
La devise de la République est "Liberté, Égalité, Fraternité".

Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Je ne voudrais pas jouer les donneurs de leçons, mais je pense que cette affaire est très révélatrice de ce qui se passe aujourd'hui. En effet à force de « baisser » la tête et de tolérer tous les excès au nom de la liberté individuelle, le respect des valeurs est devenu ringard. Le drapeau national est « offensé »? mais non c'est de l'art !!! Ceci est également applicable à l'hymne national dont certains réclament le changement ou alors la modification des paroles, car jugé trop guerrier !!!!

La presse nationale ne semble pas s'émouvoir de cette affaire, tout au plus est-elle évoquée sur un ton humoristique, s'étonnant même du tollé soulevé par une telle photo, qui serait de l'art au nom duquel tout est permis!!! Je n'ose imaginer les commentaires si un autre drapeau avait subi le même sort, mais je ne voudrais surtout pas faire un procès d'intention ni stigmatiser tel ou tel. J'aurais aimé une attitude  plus citoyenne de leur part, à l'instar du traitement de certains autres sujets considérés comme « sensibles », ceci dit sans esprit de polémique, mais ne rêvons pas. Je crains fort que tout ceci est en fait la suite logique d'une forme de déliquescence progressive de notre société qui part à la dérive et le naufrage n'est pas loin. Force est de constater que cette société abandonne de plus en plus toute forme de civilité, dignité, pudeur, décence et respect (les exemples en sont nombreux). Cette perte des valeurs morales ne laisse rien présager de bon pour l'avenir.

Le drapeau tricolore est né de la réunion, sous la Révolution française, des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge).

La République a des valeurs qu’il faut respecter. Ce genre de comportement, est une injure à ceux qui se sont battus au nom de ce drapeau, parfois au prix de leur vie. Le dernier hommage qui leur est rendu est de recouvrir leur cercueil de ce drapeau, symbole pour lequel ils ont accompli le sacrifice suprême.

Le ministre de la défense s'est d'ailleurs exprimé en ces termes : “Moi qui m’incline malheureusement devant le drapeau national qui recouvre le cercueil de nos soldats (…) je suis indigné et je sais que cette indignation est partagée par la communauté que j’ai l’honneur de servir, mais aussi par l’ensemble de nos compatriotes.”

N'en déplaise à certains, le Drapeau français pour tout ce qu'il représente se doit d'être respecté et non offensé comme il l'a été dans cette photo outrageante.

En guise de conclusion je dirais tout simplement que l'article Article 433-5-1 créé par la Loi n°2003-239 du 18 mars 2003 - art. 113 JORF 19 mars 2003 est ainsi rédigé:
« Le fait, au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques, d'outrager publiquement l'hymne national ou le drapeau tricolore est puni de 7 500 euros d'amende.

Lorsqu'il est commis en réunion, cet outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. »

Cet article du Code pénal est effectivement clair et sa lecture stricto sensu ne semble malheureusement laisser la place à une quelconque action en justice. Cependant cet article est très récent et il n'existe encore aucune jurisprudence également source de droit. Une action menées par une association contribuerait peut être à apporter les précisions nécessaires quant à la portée réelle de cette incrimination, en fonction de la décision rendue par une autorité judiciaire.