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POLITIQUE

KOBANE Ville Oubliée

Par Le 02/11/2014

                       Depuis quelques semaines les médias nationaux nous relatent le siège et l’imminence de la prise de cette ville dont près de 300 000 habitants ont pris la fuite devant une troupe de fous sanguinaires. Les conséquences humanitaires de cette attaque seront immenses et les massacres des populations ne seront pas sans rappeler le sort réservé à la ville de SEBRENICA où les Serbes de Bosnie avaient massacré près de 8000 musulmans.

                        Cette victoire des forces du mal sera une formidable caisse de résonnance pour les candidats au djihad qui viendront grossir les rangs des terroristes.

                    Les grandes puissances occidentales et les Etats Unis montrent ainsi leurs limites et la Turquie, pays voisin, membre de l’OTAN portera une lourde responsabilité en fermant les yeux sur ce drame et en interdisant aux kurdes de traverser la frontière pour venir en aide à leurs frères.

                        La chute de Kobané sera une puissante victoire pour la propagande de l’EI en exposant les limites des bombardements menés en Irak et en Syrie. Le calvaire de Kobané cristallise toutes les divisions sous-jacentes entre les partenaires de la coalition internationale sur la stratégie à adopter face aux insurgés de l’EI.

                      Les Kurdes représentent actuellement environ  20% de la population Turque et le conflit opposant les deux entités remonte à la création de la République turque en 1923. Les autorités interdisent la langue et les noms de famille kurdes, le mot « kurde » lui-même est interdit et les Kurdes sont désignés par l'expression « Turcs des montagnes » par des politiciens. Face à cette négation du fait kurde et de l'identité kurde, les Kurdes se sont soulevés à plusieurs reprises. Les soulèvements ont été violemment réprimés par l'armée turque. Le dernier soulèvement en date contre la Turquie est le fait du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ce soulèvement qui prend la forme d'une guérilla débute en 1984. Depuis l'arrestation en 1999 au Kenya, et la condamnation à la prison à perpétuité du chef du PKK, surnommé Apo par les kurdes, les affrontements ont diminué d'intensité, avec notamment le repli des troupes du PKK vers le Kurdistan de l'Est et du Sud.

                        La principale représentation politique kurde, le Parti de la Société Démocratique (DTP) comptait vingt-et-un députés à l'Assemblée nationale turque en 2007. Le DTP est dissout le 11 décembre 2009 par la Cour constitutionnelle turque qui le soupçonne d'entretenir des liens proches avec le PKK, considéré comme terroriste par la Turquie et l'Union européenne. Le DTP est remplacé par le BDP qui compte vingt-neuf députés (sur 550) au parlement turc depuis les élections législatives de 2011.

                        Au nom de cette realpolitik le massacre de milliers d’innocents se déroule presque dans l’indifférence aux portes du continent Européen. Les pays arabes, dont certains sont aujourd’hui membres de la coalition alors qu’hier ils étaient les financiers de l’Etat Islamique portent une grande part de responsabilité dans cette situation.

                        Jusqu'en 2013, lors de la guerre civile syrienne, l'EI bénéficie du soutien financier de l’ Arabie saoudite, et d'autres pays du Golfe, mais ce soutien cesse en janvier 2014 lorsque l'EI entre en guerre contre les autres groupes rebelles syriens du Front Islamique également financés par les pays du Golfe. En mars 2014, l’Arabie Saoudite classe l'État islamique comme « organisation terroriste ».

                       Depuis, l'EI n'est soutenu par aucun État de cette région ; le groupe reçoit une aide financière de la part de riches donateurs individuels, pour la plupart originaires des pays du Golfe. L'organisation aurait également mis en place des collectes caritatives dont elle détournerait les fonds. Elle contrôle des puits de pétrole en Syrie et organise des trafics d'armes et de carburant. Ses combattants lèvent des impôts dans les zones placées sous leur contrôle et pratiquent occasionnellement vols, kidnappings et extorsions de fonds.

                      La Turquie est également accusée par certains mouvements politiques et des journalistes de soutenir l'État islamique : de 2012 à septembre 2014, « la Turquie a mené une politique de soutien aux groupes qui combattaient les Kurdes et le régime de Bachar Al-Assad, dont plusieurs organisations djihadistes. Elle les aurait laissés transiter par son territoire, qui leur servirait également de base de repli, en facilitant le passage d'armes et d'équipements. Pour de nombreux observateurs, cette dynamique permissive a directement favorisé l'essor de  l'EI sur ce territoire.  """"Si le plan Turc visant à créer une zone tampon tout au long de la frontière Syrienne a pour objectif de créer une zone où seraient regroupés les réfugiés kurdes c’est sans doute un début de « Palestinisation » de cette population en référence aux camps de réfugiés palestiniens établis au Liban, où ils ont vécu pendant quarante ans sans aucune citoyenneté ni aucun autre droit"""".

                    L’EI semble ainsi avoir très largement profité des rivalités régionales pour prospérer et cette hydre monstrueuse qui déstabilise le Proche Orient sera très difficile à abattre tant ses moyens militaires, et financiers sont importants.  Les seuls raids aériens montrent leurs limites et des troupes au sol sont indispensables. Il faudra des années pour transformer l’opposition syrienne en une armée fiable capable de combattre efficacement l’EI.

                      Seulement aujourd'hui Kobané semble aujourd'hui oubliée, l'actualité à ses impératifs.

ELOGE DE LA PHOBIE ADMINISTRATIVE

Par Le 26/09/2014

ELOGE DE LA PHOBIE ADMINISTRATIVE

 

Depuis quelques semaines une nouvelle maladie est apparue en France « La Phobie Administrative ». Cette maladie « très grave » est apparue chez un élu de la nation, tout nouveau secrétaire d’Etat, dont l’activité ministérielle n’aura duré que 9 jours, un record sous la 5° République.

Les contrôles effectués ont permis de découvrir que cet élu de la nation, était en délicatesse avec les impôts se traduisant par des retards de déclaration ou dans les paiements.

L’engagement public est tellement prenant que la sphère privée passe aux oubliettes.  Après les impôts, les loyers, les PV, le médecin l’EDF, la liste ne cesse de s’allonger !!! une nouvelle révélation fait état d’une entreprise individuelle cachée et qui aurait été créée pour "rémunérer la femme de ménage de sa permanence".

Tout ceci donne une piètre image du politique qui n’est plus au service de ses concitoyens. En principe, le fait d’être élu n’est pas un métier en soi. Il s’agit d’une fonction temporaire attribuée par les électeurs à une personne choisie par eux. Ce principe remonte à la Révolution de 1789, pendant laquelle on insistait sur la nécessité que les élus ne transforment pas en profession une charge honorifique confiée directement par les citoyens.

Si le principe demeure, on constate malgré tout une grande stabilité du personnel politique. En effet, les personnes élues, tentent de renouveler plusieurs fois et le cumul est un sport national très lucratif.

Il est possible de vivre de cette fonction et l’existence de cursus universitaires conduisant favorisant l’entrée en politique accentue cette tendance.

Le député, bien qu'élu  dans un cadre géographique déterminé, est le représentant de la Nation tout entière. Ainsi, à l'Assemblée nationale et dans sa circonscription, chaque député agit et parle au nom de l'intérêt général et non pas au nom d'un parti politique, d'un groupe d'intérêt ou d'une région.

Élu pour représenter la Nation, le député participe à l’exercice de la souveraineté nationale. Il vote la loi et contrôle l’action du Gouvernement. Il bénéficie d’un statut protecteur, conçu non comme un privilège mais comme un moyen destiné à lui assurer l’indépendance et la liberté d’expression nécessaires à l’exercice de son mandat. Cette protection spécifique est consacrée par le principe des immunités parlementaires, qui trouvent leur fondement dans la Constitution elle-même.

La reconnaissance d’un statut spécifique impose des contreparties, le mandat devant être préservé de toute influence pouvant en contrarier le libre exercice.

S’il a un peu d’amour propre ce député doit démissionner. Il peut même solliciter un nouveau mandat lors de cette législative partielle avec un face à face avec les électeurs qui aujourd’hui reçoivent leur feuille d'impôts et se demandent pour certains comment ils vont les payer !!!

Mais j’oubliais, il souffre d’une grave maladie « la Phobie Administrative » !!! et rien ni personne ne peuvent l’obliger à démissionner. Je commence à ressentir les symptômes de cette maladie mais je ne suis pas certain que les administrations concernées se montrent aussi compréhensives à mon endroit. 

Terrorisme :Quels risques pour demain

Par Le 28/07/2014

LE TERRORISME QUELS RISQUES POUR DEMAIN ?

 

Le terrorisme sous toutes ses formes constitue une grave menace pour la paix et la sécurité internationale. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, plus aucun conflit dit « conventionnel » n’a touché l’Europe de l’Ouest. Cette paix est la principale réussite de la construction Européenne mais la situation actuelle dans l’Europe de l’Est avec la montée des nationalismes peut à tout moment remettre en cause ce fragile équilibre.

Il y a quelques mois je faisais part de mon inquiétude sur la situation au Proche et au Moyen Orient avec la chute de despotes certes condamnables et parfois condamnés ou éliminés. Le vide politique a fait le lit des groupes terroristes, parfois très structurés qui y ont trouvé un nouveau terrain de « jeu » si j’ose dire.

 Le peu d’empressement des Européens et des Américains à aider des opposants au régime Syrien est peut être le signal de cette prise de conscience des risques encourus en cas de vacance du pouvoir même autocrate.

 Je ne reviendrai pas sur les origines du terrorisme ni sur les différents attentats au cours de ces dernières années. De même la philosophie du terrorisme a été développée dans de nombreux ouvrages et au risque de répéter ce qui a déjà été dit il me semble préférable d’aborder ce qui pourrait devenir une forme de gangrène avec ce nouveau phénomène de  départ en nombre de jeunes qui au nom d’un Islamisme radical partent faire le Jihad dans les pays fragilisés et secoués par des violences visant à faire tomber le pouvoir en place.

 Mais avant d’aller plus loin dans mon propos, je voudrais dès à présent affirmer qu’il ne s’agit pas de stigmatiser une population ou une religion. En effet tous les musulmans ne sont pas des terroristes mais souffrent de l’image donnée par une poignée d’intégristes qui recrutent des jeunes qui n’ont plus aucun repère.  Très souvent d’ailleurs les plus dangereux sont les jeunes convertis qui doivent faire leurs preuves et ainsi gagner le « Paradis d’Allah » pour lequel certains se transforment volontairement en barbares cruels et sanguinaires, en fanatiques "fous de Dieu", en bombes humaines dans le but de tuer au hasard, avec le sourire, avec la satisfaction du "devoir accompli," des civils, des enfants, des femmes, des vieillards, tous innocents.

 Ces jeunes français qui partent aujourd’hui principalement en Syrie se sont auto-radicalisés ou ont subi une forme de lavage de cerveau par les recruteurs « Salafiste ». Les réseaux sociaux constituent également un moyen d’atteindre un très grand nombre de ces jeunes avec un système d’endoctrinement de plus en plus puissant. Ils intègrent des groupes de combattants ou sont dévolus à des tâches subalternes : interprètes lors d’enlèvements de français, approvisionnement logistique ou fossoyeurs pour faire disparaître les corps suppliciés.

 Il y a quelques semaines un reportage diffusé par une chaîne de télévision française montrait des jeunes français rigolards et fiers de se montrer conduisant un véhicule auquel étaient attachés plusieurs cadavres destinés à être enterrés au milieu d’un champ. Les images de ces corps étaient « floutés » pour ne pas choquer le téléspectateur, en effet comble de l’horreur les cadavres avaient été décapités.

 Ces jeunes jihadistes, confrontés à chaque instant à cette mort violente, aux actes de torture et de barbarie perdent toute notion de la valeur de la vie humaine. Tuer un homme est comparable à écraser une mouche ou un moucheron ! Certains penseront sans doute que j’exagère mais j’ai la conviction que c’est la triste réalité.

 Plusieurs de ces jeunes mourront au combat mais penseront avoir gagné le « Paradis d’Allah ». D’autres reviendront et deviendront des références pour d’autres jeunes. Leur réintégration dans une vie normale posera d’énormes difficultés et certains pourraient très rapidement devenir de véritables chefs de bande ou des vecteurs de violences, enlèvements, meurtres, attentats contre des personnes et des biens. Il s’agira pour certains de rechercher le sensationnel, d’être à la « Une » des médias nationaux ou internationaux. Les chaînes d’information en continue constituent à cet égard une formidable caisse de résonnance pour ces individus totalement désocialisés à la recherche du sensationnel et prêts à mourir pour une cause qu’ils croient juste.

Le prochain défi sera la prise en compte de ces jeunes dès leur retour. En effet les services de renseignement craignent que certains apprentis djihadistes ne commettent des actes terroristes en France. Ces jeunes à leur retour sont la plupart du temps plus dangereux que lorsqu'ils sont partis. La plupart de ces jeunes sont «endoctrinés» et «victimes de la propagande». Le récent projet d’attentat fomenté par un djihadiste présumé de retour de Syrie est une première alerte. Pour encadrer et appréhender leur retour, les spécialistes proposent diverses solutions: notamment la mise en place de groupes de réflexion animés par des imams et des psychologues pour qu'ils reprennent pied dans le monde réel et éviter qu'ils fassent l'amalgame entre l'islam et le djihadisme. Il s'agit alors de ne pas les assigner à un simple rôle de terroriste mais de les responsabiliser en leur faisant prendre conscience des conséquences que leur action aurait pu provoquer dans la vraie vie.

C’est un chantier difficile qui s’ouvre aux autorités et toute forme d’angélisme serait mortifère. La situation géopolitique actuelle, la montée de l’intégrisme avec ces groupes terroristes internationaux sont des dangers réels à prendre en compte sous peine de connaître des lendemains difficiles aux conséquences incalculables. La notion d’intégration, du vivre ensemble de l’acceptation de chacun sans tenir compte de sa race, de ses origines, de sa religion est aujourd’hui une nécessité absolue mais dans le respect de tous en montrant la plus grande fermeté à l’encontre des fauteurs de troubles.

Liliane...Françoise et les autres...

Par Le 09/12/2010

Depuis plusieurs mois les journaux télévisés, mais également la presse écrite se passionnent sur les tribulations de la famille BETTENCOURT, l'une des plus grande fortune de France. Outre l'aspect familial de ce conflit opposant la mère et la fille, le monde politique est également en émoi en raison de la diffusion d'enregistrements de conversations suggérant des interventions de l'entourage du président de la République en faveur de Liliane Bettencourt dans le conflit qui l'oppose à sa fille, ainsi que des dons à des candidats du parti présidentiel, mais également aux autres partis politiques.

 Durant les débats portant sur la réforme des retraites, les médias comme les politiques se sont donnés à cœur joie, révélations, mises en cause personnelle du ministre du travail dont la "double casquette" de ministre du Budget de l'époque, et de trésorier de l'UMP", constituait un mélange des genres inacceptable. Ce grand déballage a contribué en quelque sorte à polluer le débat quand même mené à son terme dans la douleur avec un ministre fragilisé, soutenu à la fois par le président de la République et par le chef du gouvernement.

 Je ne me risquerai pas de commenter cette affaire, une enquête étant en cours et son dépaysement récent dans une autre cour d'appel doit apporter une nouvelle sérénité dans les investigations à réaliser. Le remaniement ministériel a sonné le glas de l'appartenance au gouvernement du ministre concerné ce qui semble au stade actuel de ce dossier une sage décision, même si la présomption d'innocence doit effectivement être pleinement appliquée. Actuellement l'ex-ministre n'est pas judiciairement mis en cause. .

 Outre l'aspect politique de cette affaire, l'aspect du contexte familial, avec un conflit violent opposant la mère et la fille est l'élément originel de ce dossier. En effet, cette famille s'est déchirée durant plusieurs années, probablement en raison des intérêts en jeu et de l'entourage plutôt sulfureux gravitant autour de Liliane Bettencourt. Sa fille soutient en effet que l'entourage de sa mère profite de son état de faiblesse psychologique pour la spolier. Selon elle, sa mère souffre d'une maladie qui affecterait par intermittence son état de conscience. Les relations avec ce photographe, accusé de l'avoir spolié, un temps devenu légataire universel et bénéficiant des largesses de Liliane Bettencourt sont à l'origine de plusieurs plaintes pour abus de faiblesse déposées par sa fille. Ses deux premières demandes de mise sous tutelle ont été déclarées irrecevables au motif qu'il n'était pas présenté de certificat médical attestant de l'état psychologique éventuellement problématique de Liliane Bettencourt.

 Ce dallas des temps modernes qui voyait deux clans familiaux s'entre déchirer a connu ces jours derniers un nouveau rebondissement de taille avec la réconciliation annoncée de la mère et de la fille, mettant ainsi un terme à ce feuilleton familial. La décision récente du juge des tutelles, saisi par la fille de Madame Bettencourt, estimant recevable cette demande avec obligation d'une expertise médicale" ne semble pas étrangère à ce nouveau rebondissement.

La "réconciliation" subite et inattendue,  va mettre un terme à bon nombre des procédures lancées dans cette affaire, chacune abandonnant les poursuites judiciaires, y compris l'abus de faiblesse reproché au photographe, le gestionnaire de fortune et un avocat fiscaliste.

Finalement, le seul dossier susceptible d'évoluer concerne l'ancien ministre du travail, nouveau symbole des relations ambiguës entre le pouvoir politique quel qu'il soit et le monde de l'argent.

Lorsque les affaires se mêlent à la politique, cela se traduit fatalement par des scandales, des alliances fragiles bâties sur des intérêts faussement convergents qui ne durent, en règle générale, que très peu de temps. Le politique a besoin des soutiens financiers du pouvoir économique pour conquérir le pouvoir, les hommes d’affaires et les grosses fortunes ont besoin d’appuis solides dans les cercles du pouvoir pour préserver leurs intérêts et faire fructifier encore davantage leurs affaires.

 Les relations que l'on pourrait qualifier d'incestueuses entre argent et politique n’ont jamais totalement disparu, et l'histoire contemporaine est là pour le rappeler, parfois de manière très cruelle.

Si vous êtes politicien, restez dans la politique et soyez un bon politicien, battez-vous pour votre pays et pour le niveau de vie des autres. Le chantier est suffisamment important pour y mobiliser toutes les énergies. En revanche, si vous êtes un homme d'affaires, soyez en un qui réussit en ayant le souci d'en faire profiter les salariés et non les actionnaires dont le seul but est toujours plus de profit et de dividendes.

Les scandales successifs qui touchent le monde politique soupçonné d'être inféodé au pouvoir de l'argent sont autant de coups portés à la démocratie avec des risques d'explosion sociale et d'implosion de notre système de gouvernance.

La politique (suite) Fils de... Petit fils de ... une affaire de famille

Par Le 04/03/2010

Il y a quelques semaines je vous faisais part de mon sentiment sur la politique en général, et de sa perte de crédibilité au sein de la population.

Dans le prolongement de cette analyse, qui n'engage que son auteur bien évidemment, je voudrais ajouter un élément à cette défiance que je considère pour ma part comme important.

Pierre Corneille (06/06/1606 - 01/10/1684) écrivait « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années » cette phrase peut sans conteste s'appliquer à la politique. En effet, quand on regarde ce qui se passe dans ce microcosme, pour paraphraser une premier ministre célèbre, on s'aperçoit qu'outre le fait que la politique devient une rente de situation, ce virus est aussi transmissible aux enfants, petits enfants. Ils dévalorisent, de par leur filiation, l’idéal de mérite républicain et d’ascenseur social que prétendent défendre leurs parents-candidats ou bien installés.

Cette situation n'est certes pas nouvelle, mais je ne résiste pas à l'envie de pointer du doigt ces nombreux héritiers ou pistonnés, dont le seul mérite est d'être le fils de, la fille de ou le petit fils ou petite fille de … et la place dont ils bénéficient traduit sans aucun doute un retour à une société de privilèges.

La méritocratie tant vantée par les plus hauts responsables de l 'état s'appliquerait donc à ceux qui n'ont pas la chance d'être bien nés ?

Aujourd'hui, il n'est pas rare de constater que, la fonction d'élu que ce soit d'une grande ville, du parlement ou d'une autre instance se transmet à sa progéniture, comme on transmet un bien meuble ou immeuble. Il suffit de bien choisir le lieu ou la circonscription et la dynastie se met en place tranquillement. De même, certains ou certaines sont recrutés dans des cabinets ministériels ou autres fonctions en relation avec le fonctionnement de l'Etat, avec le titre de conseiller ou de chargé de mission … Je ne citerai bien entendu aucun nom, d'autres l'ont fait avant moi mais force est de constater que quelque soit la tendance politique, ce système fonctionne très bien.

Les événements récents qui ont suscité tant de commentaires dans la presse en témoignent largement. De même, les élections régionales sont également l'occasion de voire apparaître certains noms en relation avec des hauts responsables actuellement en place ou des héritiers plus ou moins déclarés qui surfent sur la notoriété acquise d'un parent. La politique serait elle devenue un moyen de placer son fils ou sa fille dans une assemblée et ainsi de leur préparer un avenir? Le piston n'est donc pas grippé et trouve encore ici tout son sens, malgré les déclarations d'intention, la main sur le coeur, les yeux étonnés levés vers le ciel. Qu'on se le dise, le relationnel a encore de beaux jours devant lui, tout ceci bien entendu au détriment des personnes qui n'ont pas cette chance.

L'abolition des privilèges et des droits féodaux a été proclamée le 4 août 1789 par l'assemblée constituante. Loin de moi de souffler sur les braises, de vouloir jouer les anarchistes. Finalement on critique ce qui se passe dans certains pays étrangers où la démocratie est absente où le pouvoir se transmet de père en fils, ... Il est à souhaiter que notre pays n'entre pas dans une ère de népotisme avec une répétition habituelle de ces pratiques ce qui ne serait pas sans danger pour la démocratie.

 

LA POLITIQUE C'EST PATETHIQUE

Par Le 08/02/2010

Sans vouloir faire un exercice de style, je pense que ces deux mots riment parfaitement bien quand on regarde ce qui se passe.

Un récent sondage fait apparaître que 67% des français ne font plus confiance aux politiques qu'ils soient de gauche, de droite ou d'ailleurs....


Quand on observe ce qui se passe aujourd'hui, les petites phrases, les règlements de compte par médias interposés qui se gargarisent de cette situation «ça fait de l'audience» «ça fait vendre du papier» je crois que cette confiance ne va pas s'améliorer.


Aujourd'hui le premier parti politique en France est celui des abstentionnistes et des gens qui mettent un bulletin blanc dans l'urne.

Pourquoi ????
Les politiques se posent ils parfois la question ???
Je n'en suis pas certain, ils paraissent tellement déconnectés de la réalité qu'ils en oublient les fondamentaux. La politique n'est pas une réussite sociale, où le pouvoir permet tous les excès et le maniement de la langue de bois un sport national «Parler pour ne rien dire ou pour égrener des lieux communs» n'a jamais fait avancer la démocratie.

Le politique est avant tout au service des citoyens et c'est quand même l'élection au suffrage universel qui lui permet d'exercer cette fonction normalement précaire, mais pour certains devenue une rente de situation.

On est même prêt à tout pour sauver son pré carré, (c'est à dire défendre son domaine, son territoire réservé et les éventuelles prérogatives qui s'y attachent). Je crois que cette définition correspond à l'image qui ressort aujourd'hui. Bien des démocraties sont tombées par l'incurie des politiques, et il serait temps de prendre conscience que l'on ne manipule plus l'opinion comme il y a peut être plusieurs dizaines d'années en arrière où on faisait croire que le «savoir» était réservé à une certaine élite...
Alors n'oubliez pas que vous êtes au service de la nation et de vos concitoyens, que vous êtes observés, que vos actes sont évalués. Les belles paroles ne suffisent pas, et la sanction est le bulletin de vote avec toutes les conséquences inhérentes à cette précarité qui devrait vous caractériser et non pas profiter du pouvoir pour obtenir bien des passe-droits, ce qui est malheureusement trop souvent le cas.

Je n'ai pas la prétention de détenir la solution, mais un peu de bon sens, d'humilité, d'honnêteté intellectuelle et de probité sont indispensables pour retrouver la confiance dans la politique.